Saint AnthelmeSaint Anthelme
©Saint Anthelme|Office de Tourisme Bugey Sud Grand Colombier

Saint-Anthelme

(1106 – 1178)
Prieur et réformateur de la Grande Chartreuse, évêque, puis prince évêque de Belley.

Anthelme de Chignin naquit dans une famille noble au château de Chignin vers 1106, près de Chambéry.
Voulant se vouer à la religion, il fut d’abord jeune prévôt de l’Eglise de Genève.
Attiré par la vie d’ermite, il entra à la Chartreuse de Portes vers 1135, dont il devint le prieur.
Il fut élu septième prieur de la Grande Chartreuse, et donc supérieur général des Chartreux.
En tant que prieur, il fit rebâtir l’abbaye endommagée par des éboulements. Il convoqua le premier chapitre général de l’ordre.
Ce fut l’occasion de structurer et réformer l’ordre des Chartreux.
Il fonda la branche féminine, les Chartreuses.
Il exclut deux moines qui se plaignirent au pape Alexandre III.
Le pape intervint en leur faveur.
Anthelme démissionna de sa charge pour préserver la paix et partagea volontiers la vie d’ascèse des simples moines.

Mieux informé, le pape revint sur sa décision et l’honora en le nommant évêque de la ville de Belley en 1163.
En tant qu’évêque de Belley, il s’attacha à corriger les mœurs du clergé et des nobles de l’époque.
Il fit bâtir un palais épiscopal.

Son épiscopat se déroula durant une période d’intenses tensions entre l’Eglise et les souverains.
Il refusa de soutenir un antipape partisan de l’empereur Frédéric Barberousse, en guerre en Italie contre le pape Alexandre III.
Le pape, le nomma légat, chargé de réconcilier l’archevêque de Cantorbéry saint Thomas Becket avec le roi d’Angleterre Henri II.
Il ne put exercer cette fonction en raison de l’opposition de l’Empereur et Thomas Becket fut assassiné par des partisans du roi en 1170.
L’Empereur se soumit au pape, après quoi il offrit à Anthelme en signe de réconciliation l’autorité sur la ville et la dignité de prince de l’Empire en 1175.
Les évêques de Belley gardèrent ce titre jusqu’à la Révolution française.
Ces nouvelles fonctions politiques donnèrent lieu à des oppositions entre le pouvoir d’Anthelme et celui du comte Humbert III de Savoie (béatifié en 1836), suzerain du Bugey.

A la mort d’Anthelme en 1178, les bougies de la cathédrale s’illuminèrent, miracle évoqué sur les fresques de la chapelle Saint Anthelme dans la cathédrale.

Une châsse offerte par les Chartreux en 1901 contenant ses reliques est encore conservée à la cathédrale de Belley.
Il laisse l’image d’un véritable homme d’église, plus attiré par le spirituel que par le temporel et d’une grande humilité.
Après sa mort et sa sanctification, Anthelme fut nommé saint patron de la ville.
Une statue le représente sur la façade du n°55 de la Grande rue.
La maison Saint Anthelme, ancien séminaire, porte son nom.

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